Nous parlons d’équilibre intérieur comme d’un but à atteindre.
Comme si un jour, enfin, tout allait être parfaitement aligné : notre agenda, nos émotions, nos relations, notre énergie.
Pourtant, l’équilibre n’est pas une destination.
En réalité, c’est un mouvement, un retour, un état dans lequel on revient encore et encore.
La théorie polyvagale nous montre que l’équilibre ne dépend pas de ce que nous faisons, mais de l’état nerveux depuis lequel nous vivons les choses.
Ce n’est pas la vie qui déséquilibre : c’est l’état dans lequel on la vit.
On pense souvent que notre fatigue vient de l’extérieur, en fonction du travail, de la charge, du bruit, des responsabilités…
En fait ce n’est pas ce qui arrive qui nous épuise. En revanche, c’est notre capacité à revenir au calme qui nous permet de mieux gérer notre potentiel d’énergie.
Un même événement peut être vécu comme une opportunité ou comme un effondrement, selon notre état nerveux :
- en ventral (votre état de sécurité), tout paraît simple et gérable,
- lorsque vous êtes en sympathique (votre état où il y a risque) notre, tout devient urgent ou menaçant,
- et quand vous vous sentez en danger vital, en dorsal, tout devient trop.
👉 Ce n’est pas votre vie qui change. C’est votre état intérieur.
L’équilibre intérieur est un état d’être, pas une performance.
On croit que l’équilibre, c’est : avoir des journées bien organisées, ne jamais être stressé, “tout gérer”.
Mais non. La vie est toujours faite de hauts et de bas. De plus il y a toujours des imprévus.
Un système nerveux équilibré n’est pas un système nerveux calme.
Bien au contraire : C’est un système nerveux qui sait revenir au calme.
L’équilibre, c’est remarquer :
- la tension… et revenir,
- l’accélération… et ralentir,
- le trop-plein… et se poser.
Ce n’est pas “tenir”. C’est ajuster.
Le ventral : la maison intérieure.
Car revenir au ventral, c’est revenir à soi. C’est savoir retrouver sa sécurité intérieure. Et voilà quelques ressources pour revenir à cet état « neutre », qui ensuite vous permet de choisir la réponse adaptée à la situation :
La respiration qui redescend la pression.
Pas une respiration parfaite, mais une respiration qui détend la nuque, le ventre, les épaules.
Regardez cette vidéo de cohérence cardiaque pour revenir au calme.
Les micro-pauses
Celles qui durent trois secondes.
Celles qui changent tout.
Le mouvement subtil du corps
Un pas, un pivot, un étirement.
Le corps adore le minuscule.
Le regard plus large
En élargissant le regard, on élargit l’état. Le système nerveux se sent moins coincé.
Le doux
Une texture, une lumière, un tissu.
Le système nerveux se régule dans le concret, pas dans le mental.
Dire “assez” : le vrai début de l’équilibre intérieur.
Le déséquilibre commence souvent quand on dépasse nos limites sans le voir.
Nous avons appris à être “forts”. À encaisser. À tenir.
Toutefois la vraie force commence quand on reconnaît ce qui nous fatigue — vraiment.
Dire :
- “Là, c’est trop pour moi.”
- “J’ai besoin de ralentir.”
- “Je dois sentir où j’en suis.”
Ce n’est pas du retrait. C’est du respect de soi.
L’équilibre intérieur est subtil, parce qu’il est vivant.
Le système nerveux est toujours en mouvement.
Il oscille, explore, se repositionne.
Parfois une journée commence dans la clarté, et finit dans le brouillard. Ou inversement 😉.
Parfois une semaine difficile ouvre un mois lumineux.
L’équilibre, c’est accepter le vivant.
Ce n’est pas se juger pour les fluctuations, ni se comparer,
ni “faire mieux”.
Par conséquent vous n’avez pas besoin d’être parfait. Vous avez besoin d’être en lien avec vous.
L’équilibre ne vient pas du “faire moins”.
Erreur classique : d’abord croire qu’on retrouvera l’équilibre en en faisant moins.
Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas l’essentiel.
Ensuite, avec un peu de pratique on constate que le vrai équilibre vient du retour au ventral, pas de la réduction des actions.
Une personne régulée peut en somme faire plus, avoir plus d’énergie, être plus créative, plus présente…
sans s’épuiser.
Donc ce n’est pas la charge quotidienne qui compte mais bien l’état dans lequel on est au quotidien.
Et pour finir, ce qui semble inconfortable sur le moment apporte un immense soulagement sur le long terme.
En bref, l’équilibre intérieur c’est revenir à soi, encore et encore.
L’équilibre n’est pas réservé à ceux qui méditent ou qui planifient parfaitement. Chacun doit trouver ce qui le met le plus en sécurité, selon ce qui arrive. Chaque jour est différent.
L’équilibre est un mouvement.
Un souffle.
Un retour à soi.
Quand vous revenez dans votre ventral, quand vous êtes en sécurité vous :
- voyez plus clair,
- réagissez moins vite,
- décidez mieux,
- êtes plus en lien,
- vous respectez davantage,
- avancez avec douceur.
L’équilibre n’est pas un idéal. C’est un état nerveux.
Et vous pouvez y revenir, à tout moment — doucement, simplement, en respirant à votre place.
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