Nous sommes le 22 décembre. Proche de Noël fête du lien humain…
Les agendas sont pleins, les esprits saturés, les listes encore incomplètes.
Tout le monde court pour…
Finir. Acheter. Organiser. Que “tout soit prêt”.
Et pourtant…
C’est souvent à ce moment-là que quelque chose d’essentiel se perd :
le lien avec
Les autres.
Soi.
L’instant.
Courir avant Noël, c’est presque devenu un rituel.
On court pour bien faire.
Pour ne rien oublier.
Pour répondre aux attentes, visibles ou invisibles.
Mais le corps, lui, n’est pas toujours d’accord.
Il fatigue.
Les tensions sont grandissantes
Parfois il se met en mode “survie” pour tenir jusqu’au bout.
Ralentir ne veut pas dire tout arrêter.
Ralentir, c’est se rendre à nouveau présent à ce que l’on vit.
Un regard que l’on prend le temps de croiser.
Un sourire qui n’est pas automatique.
Un silence qui n’a pas besoin d’être comblé.
Le lien ne demande pas plus de temps.
Il demande de la présence.
On croit parfois que créer du lien, c’est organiser, prévoir, inviter, réussir.
En réalité, le lien se tisse dans des choses minuscules :
Le lien n’est pas spectaculaire.
Il est subtil.
Et c’est précisément pour cela qu’il est si précieux.
Si tu lis ces lignes en courant,
Ou si ton corps est tendu,
Et même ton cœur est un peu serré,
je t’invite à t’offrir un instant.
Juste un.
Pas pour “aller mieux”.
Pas pour réussir un exercice.
Juste pour être.
Pose les pieds au sol.
Si tu peux, pose une main sur ta poitrine, l’autre sur ton ventre.
Inspire doucement par le nez.
Expire un peu plus lentement par la bouche.
À chaque expiration, laisse tomber ce qui n’est pas urgent.
Rien à forcer.
Rien à contrôler.
Répète 5 fois.
Et observe simplement ce qui se détend.
Prépare quelque chose de doux.
Un gâteau, une soupe, un thé, un café.
Pendant que tu le fais,
ramène ton attention sur les gestes :
le bruit, la texture, la chaleur, l’odeur.
Ce n’est pas le résultat qui compte.
C’est le moment que tu t’offres.
Sors quelques minutes, même si ce n’est pas longtemps.
Marche un peu plus lentement que d’habitude.
Sens le contact de tes pieds avec le sol.
Observe autour de toi, sans chercher.
Laisse le monde venir à toi, sans le presser.
Pense à une personne précieuse pour toi.
Pas forcément celle que tu vois souvent.
Celle qui te fait du bien rien qu’en y pensant.
Envoie-lui un message.
Ou appelle-la.
Sans raison particulière.
Juste pour dire :
« Je pensais à toi. »
Le lien n’a pas besoin d’occasion.
Il a juste besoin d’être nourri.
Noël n’est pas une période facile pour tout le monde.
Pour certains, c’est une fête.
Pour d’autres, c’est un rappel.
Un rappel de l’absence.
Du manque.
D’une relation qui n’est plus là, ou qui n’a jamais été.
Si tu lis ces lignes et que tu te sens seul·e,
sache ceci : tu n’es pas en retard sur la vie.
Tu n’es pas “à côté”.
Tu es humain.
La solitude ne dit rien de ta valeur.
Elle dit seulement que ton système a besoin de lien, de sécurité, de douceur.
Parfois, le lien commence par un geste très simple :
se parler à soi avec bienveillance.
S’offrir un peu de chaleur.
Ne pas se juger de ressentir ce que l’on ressent.
Quand on ralentit, le système nerveux se régule et la capacité de se relier revient.
La théorie polyvagale montre à quel point le sentiment de sécurité et de connexion est essentiel à notre équilibre. Pour celles et ceux qui souhaitent approfondir, le Polyvagal Institute partage de nombreuses ressources sur le lien entre système nerveux, relation et bien-être.
Quand on ralentit :
Et avec elle, la capacité de se relier.
À soi d’abord.
Aux autres ensuite.
Ralentir n’est pas une faiblesse.
C’est une intelligence relationnelle.
Peut-être que tout ne sera pas comme prévu.
Certainement que tout ne sera pas joyeux.
Que tout ne sera pas simple.
Et c’est OK.
Ce qui compte, ce n’est pas la table parfaite,
ni les cadeaux impeccables,
encore moins les sourires forcés.
Ce qui compte, c’est l’intention.
La douceur que l’on s’autorise.
La présence que l’on offre.
À quelques jours de Noël,
si tu devais offrir quelque chose,
offre ce qui ne se met pas dans un paquet :
Et si aujourd’hui, la seule personne à qui tu peux offrir cela…
c’est toi,
alors c’est déjà beaucoup.
Je t’envoie, d’ici,
beaucoup de douceur, de présence et de lien pour :
Aujourd’hui.
Maintenant.
Là où tu en es. 🤍
Si cet article vous a touché·e, pensez à l’envoyer à une personne qui pourrait avoir besoin d’un peu de douceur en ce moment. Et choisissez une seule chose aujourd’hui — respirer, marcher, appeler — pour nourrir le lien, avec vous ou avec un autre.
Emmanuelle Ossola – Créatrice de lien(s)
Et mon agenda est toujours ouvert pour faire connaissance en zoom par ici ! 🎄
